Les Bleuets sacrés champions du monde

L'équipe de France Jeunes d'endurance sur le toit du monde
L’équipe de France Jeunes d’endurance sur le toit du monde © FFE

Cette semaine, le site néerlandais d’Ermelo accueillait les championnats du monde Jeunes d’endurance. C’est grâce à un effort collectif et une stratégie d’équipe que les Bleus sont parvenus à prendre le meilleur sur la concurrence et s’offrir une médaille d’or bien méritée.

La stratégie avait fonctionné avec les Seniors (à Pise, en mai dernier) et elle a encore porté ses fruits chez les Jeunes ! C’est en groupe que la France a décidé de faire sa course, longue de 120 km et composée de quatre boucles, afin de préserver au maximum les chevaux et de s’assurer que tout le monde franchisse la ligne d’arrivée dans un bel état de fraîcheur. « On savait de quoi étaient capables nos chevaux. Le profil de la course était exigeant avec une grosse dernière boucle de 31 km et il ne permettait pas d’aller très vite, faisait remarquer Jean-Michel Grimal, sélectionneur national. L’idée était de faire le maximum tous ensemble avec un esprit d’équipe afin de s’entraider comme à Pise. On avait une vitesse à respecter et après on avise selon le déroulement de la course. Aujourd’hui ça a marché car en plus les équipes devant se sont « tirées la bourre » ce qui nous a profité. Je suis très satisfait de ces jeunes qui ont bien travaillé cette semaine, ça a payé ! »

Une vraie victoire d’équipe

En effet, l’équipe de France a misé sur un départ plus « tranquille » pour mettre ses chevaux dans les meilleures conditions et offrir un magnifique finish, où tout le monde semblait encore très frais (voir vidéo ci-dessous). Tout l’inverse des Émirats arabes unis par exemple, qui avaient pris les commandes de la course dès les premiers kilomètres, mais dont trois couples ont jeté l’éponge en toute fin d’épreuve, reléguant l’équipe en fond de classement. Après la médaille de bronze de l’équipe Senior, l’endurance française repart de nouveau avec une médaille, mais cette fois en or avec un total de 16h57’27 » de course (seuls les trois meilleurs résultats de chaque équipe sont pris en compte). « C’était ma première sélection en championnat et c’était ma dernière année chez les jeunes alors je suis très heureux. D’autant que mon cheval, Sliman El Ramaadi (Ulm de Domenjoi) est né chez moi. Nous avons un petit élevage familial, c’est donc une histoire de famille ! Ça a été une course exceptionnelle, tout s’est bien passé. Mon cheval a été parfait aussi bien au niveau du métabolisme que des allures. Il y a eu une super ambiance au sein de l’équipe, on était tous unis. À l’arrivée, il n’y a aucun déçu, c’est une vraie victoire d’équipe », soulignait Simon Menez.
Si le cavalier de vingt-et-un ans n’est pas prêt d’oublier sa dernière année chez les Jeunes, c’est également le cas d’Ema Chazel, dix-huit ans, qui vivait sa première sélection en équipe de France sur la selle de Cookie Hipolyte (Bekam de Piboul) : « On a été une vraie équipe, en s’entraidant toute la journée. Ça me donne envie de revenir car c’est une expérience extraordinaire. Je suis très fière de ma jument qui est née chez moi. Je sais qu’elle a un énorme potentiel. Il me reste encore quatre ans chez les Jeunes alors je vais pouvoir en profiter. On ne se rend pas encore vraiment compte de ce que l’on vit mais c’était un rêve de famille et de le vivre avec ma sœur c’est encore plus fort. »

En individuel, les cinq couples tricolores se classent de la cinquième à la neuvième place, avec en tête de file Léa Vandekerckhove, qui montait Guemra du Lauragais (Sisko), une jument de huit ans qui appartient à sa famille. « Nous sommes partis dans le groupe de tête avec les Espagnols et les Emiratis. Ensuite, nous sommes restés tous les cinq sur un bon rythme mais tout en restant dans le calme et se relayant. Dans la dernière boucle, je suis partie devant puis Jean-Michel (Grimal, ndlr) m’a demandé de ralentir un peu pour attendre mes coéquipiers afin de faire une arrivée groupée, c’était chouette. Ma jument est jeune, mais j’ai pu faire beaucoup de kilomètres devant car elle est très froide. Elle a également un super temps de récupération », confiait-elle après la course.

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